Trust NobodyTrust Nobody est un forum Marvel qui se passe juste après les évènements de Spider-Man No Way Home. Mêlant tous les univers Marvel possible et imaginable, venez plonger dans l’univers que veux vous offrir le forum. Tout en se basant sur l’univers du MCU, le forum envisage de se détacher de ce qui se passe dans les films. Vous pouvez ainsi interpréter des personnages tirés des comics et des films ou inventés vos propres personnages.
PORTE DISPARUSVoici tout nos petits dossiers à l'adoption. Venez y jeter un coup d'oeil.
A New York...Actuellement en juillet 2023 à New York City. Dehors, le temps est encore très ensoleillé..Nous demandons des avatars réels. Nous demandons minimum 10 lignes et 1 rp par mois. Après inscription vous avez 4 jours pour poster votre fiche et 1 semaine pour la terminer. Vous pouvez demander des délais.
Date d'inscription : 08/07/2023 Pseudo : Numéro 8 Je ressemble à : Valentina Zenere Je suis aussi : Fait partie des Sinister Six d'Harry Osborn Messages : 56 Dollars : 175
Qui aurait cru que Peter Parker avait atterri dans cette ville. Pas n’importe lequel, le sien, celui avec qui elle avait été en relation il y a des années, le père de son enfant. Si vous attendiez à de joyeuses retrouvailles entre deux anciens amants et bien vous ne connaissez pas leur histoire. La conversation fut rapidement houleuse. Tant de questions, de comptes à régler. Felicia en est la principale fautive. Tous les malheurs de la jeune femme sont la résultante de ses propres affreuses décisions. Elle ne sait pas si un jour Peter pourrait un jour lui pardonner. Elle en doutait fortement. La voleuse serait à jamais seule.
La simple vue de ces briques inspirait en Felicia un sentiment de sûreté. Les passants de cette rue ne remarquaient pas cet immeuble, il se fondait entre les mailles de la jungle urbaine. Pour la jeune femme, il dégageait une aura de familiarité. Le chemin était le même. Quelques acrobaties en s’aidant des escaliers de secours extérieurs pour les accomplir. Elle arriva devant une fenêtre, dernier rempart entre la voleuse et son cocon. Elle leva la vitre qui n’était pas close malgré cette nuit avancée. Son amusement fit faire aux yeux de Felicia qu’un tour. Sigyn oubliait toujours de fermer cette fenêtre. Black Cat devrait certainement se pencher sur la sécurité de ces lieux.
Elle arriva dans un salon habité uniquement par les meubles qu’il renfermait. Ses oreilles n’entendirent aucun signe de vie. Les deux résidants de cet appartement étaient peut-être de sortie. L’intruse se dirigea jusqu’au réfrigérateur, ses jambes connaissaient déjà le chemin. Alors que la fraicheur de l’engin attaquait son visage, elle rechercha une bouteille d’alcool quelconque me ne trouva rien. Après un profond soupire, Felicia attrapa une pauvre brique de jus de cassis et dans un excès de politesse utilisa un verre pour se servir. Ses nombreuses visites lui octroyaient presque le droit d’évoluer dans cette résidence comme si elle était chez-elle. La réciproque serait également véridique si la maitresse des lieux venez mettre un pied dans son penthouse. Elles étaient amies, qu’importe l’improbabilité de ce lien, une forte attache s’était nouée entre les deux femmes. Sigyn était l’une des rares relations que Felicia n’avait pas encore complètement foirée. Ses visites nocturnes causeraient peut-être sa perte mais pour l’instant, la demoiselle demeurait une invitée régulière.
Alors que ses fesses se posèrent sur le canapé, la voleuse entendit un bruit s’échapper du couloir. Une silhouette familière s’échappait de l’obscurité d’une entrée. Felicia sourit, se mettant de nouveau à l’aise tout en dégustant son breuvage.
« Je t’ai pas réveillée j’espère. »
La jeune femme chuchota ces quelques mots. Oui, elle pouvait paraître sans gêne, cependant, elle pensait tout de même à l’éventuel sommeil du petit prince de cet appartement. Nul besoin de le réveiller alors que la mère l’était déjà.
« Le sommeil c’est surcoté de toute façon, crois-en mon expérience nocturne. Comment vas-tu ? Il y a pas une goutte d’alcool dans ton frigo, je sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose. »
Je viens de me rendre compte que quand on a discuté d'un lien, on a pas parlé du plus important : Felicia et Sigyn sont amies mais j'imagine qu'elles le sont pas assez pour savoir ce qu'elles sont exactement. Je veux dire, Felicia ne sait pas que Sigyn est une déesse centenaire et Sigyn ne sais pas que Felicia est une super cambrioleuse ? Dans le doute, j'ai préféré ne pas trop en dire mais si je me trompe, je modifierais ce qui doit l'être
Ft. Felicia Hardy
TW : ...
Sov du lilla vide ung, än så är det vinter, Än så sova björk och ljung, ros och hyacinter. Än så är det långt till vår, innan rönn i blomma står. Sov du lilla vide, än så är det vinter.
Ce n'est là que le premier couplet d'une berceuse pour enfant. Rien qu'une simple berceuse pour enfant, fredonnée d'une voix douce, à peine plus perceptible qu'un murmure. Tu n'oses pas élever la voix, craignant presque de briser le confortable silence régnant dans cette chambre d'enfant. Dans la chambre de Váli. Et pendant que les mots s'écoulent de tes lèvres, tu contemples ton enfant, minuscule petite chose confortablement blottie dans son lit. Ses petites mains se resserrent sur l'ourson en peluche qu'il tient enlacé, ses paupières papillonnent à intervalles irréguliers.
Solskens öga ser på dig, solskens famn dig vaggar. Snart blir grönt på skogens stig, och var blomma flaggar...
Tout guerrier se doit pourtant de reconnaître quand la bataille est perdue. Et pour ce soir, Váli a perdu la sienne face au sommeil. Ta voix s'éteint, et un doux sourire éclot sur tes lèvres. Tous les soirs, le même rituel : ton petit garçon réclame une berceuse, et s'endort paisiblement avant même que celle-ci ne soit achevée. Et toi, comme tous les soirs, tu n'as pas le cœur de t'en agacer. Comme tous les soirs, tu déposes un baiser dans sa chevelure sombre, tu ranges deux ou trois jouets traînant au sol puis tu refermes derrière toi la porte de la chambre, laissant ton petit prince à ses songes. Tous les soirs le même rituel : une berceuse pour Váli, un livre accompagné d'une grande tasse de thé noir au caramel pour toi. Même si toute absorbée par ta lecture, il t'arrive bien trop souvent d'oublier ce délicieux breuvage à refroidir. Mais pas ce soir.
En dépit de tous les ouvrages traînant sur la table basse - si t'agaces rarement de la propension de Váli à laisser traîner ses jouets au sol, c'est bien car tu n'es pas meilleure que lui avec tes livres - aucun ne te donne suffisamment envie. Alors tu préfères allumer la télévision. Il est rare que tu le fasses, mais celle-ci est plutôt utile pour te garder au courant des dernières nouvelles du monde. Rien de bien nouveau ou même d'intéressant, juste toujours plus de portails s'ouvrant ici et là. Amis d'hier ou ennemis de demain ? N'étant pas dotée du moindre don de voyance, c'est là une question à laquelle tu es bien incapable de répondre. Une fois les informations terminées, tu t'accordes quelques longues minutes pour passer d'une chaîne à une autre, cherchant un quelconque programme susceptible d'attiser ton intérêt. Devant cette quête bien vaine, tu préfères éteindre la télévision puis abandonner ta place sur le canapé pour rejoindre ta propre chambre.
T'abandonner au sommeil, c'est tout ce que tu voudrais. Mais les minutes s'égrènent, et rien entre tes pensées, tes souvenirs et les bruits dans le salon ne te permettent de trouver le sommeil. Tu fronces les sourcils. Des bruits dans le salon ? Tu n'as besoin que d'un instant pour te relever, retournant prudemment dans le salon. Tu penses être amplement capable de gérer un quelconque intrus - du moins, tu l'espères - mais il ne te semble pas absurde de faire preuve d'un semblant de vigilance.
▬ Merci de t'en inquiéter, mais j'ai beaucoup trop à penser pour parvenir à m'endormir si aisément...
S'il y a bien intrusion, ce n'est certainement pas le genre dont tu pourrais t'offusquer. Car la jeune femme confortablement installée sur ton canapé avec un verre à la main n'a absolument rien d'une étrangère à tes yeux. Bien que tu ne puisses jamais prévoir ses visites, celle-ci est une visiteuse toujours aussi attendue qu'appréciée. Par toi, bien entendu, mais également par Váli. Amie est donc un terme plus qu'approprié pour décrire Felicia Hardy.
▬ Je suis désolée, je ne suis pas une grande consommatrice d'alcool mais je note d'en acheter pour ta prochaine visite.
Il ne te faudrait pas grand-chose pour invoquer magiquement une bouteille d'alcool, mais amies ou non, tu n'as pas encore le courage de révéler ta véritable nature.
▬ Si tu es là, c'est que je ne suis pas la seule à souffrir d'insomnie et je doute que la nuit, aussi belle soit-elle, soit une raison suffisante pour une balade nocturne. Tout va bien ?
La question est posée, mais rien n'oblige à une réponse. Tu es là, prête à écouter comme à changer de sujet si nécessaire.
Traduction de la berceuse en anglais:
Sleep now little willow young, for it is still winter, Still the birch and heather sleeps, rose and hyacinths too. Spring is still a long way off, when rowan will in flower stand. Sleep now little willow, for it is still winter.
The eye of sunshine looks at you, the sun’s embrace now rocks you. Soon the forest path turns green, where each flower blooms...
Felicia Hardy
Date d'inscription : 08/07/2023 Pseudo : Numéro 8 Je ressemble à : Valentina Zenere Je suis aussi : Fait partie des Sinister Six d'Harry Osborn Messages : 56 Dollars : 175
Mais oui ! Du coup oui, partons du principe qu'elles ne savent pas !
Lend me your couch.
« C’est donc un beau club que l’on peut former toi et moi. »
Beau ? Plutôt triste et probablement bien trop rempli. Elles étaient à New-York, la ville qui ne dort jamais. L’insomnie est un mal qui aime frapper les habitants de la mégapole. Elle inséminait dans leurs esprits ces pensées qui tournaient encore et encore s’entrechoquant sur les parois des boites crâniennes new-yorkaises. Son égoïste n’hésitant pas à montrer le bout de son nez, Felicia était contente que son amie ne puisse également pas fermer l’œil. Passer du temps à ses côtés remontraient un moral bien trop à plat. Si l’insomnie avait gagné sa bataille, la voleuse pensait encore pouvoir remporter celles contre ses pensées. Elles résonnaient à l’intérieur de cette tête normalement mais qui semblait vouloir abandonner une guerre perdue d’avance.
« Prend du champagne. Tu me remercieras plus tard, crois-moi. »
Les français sont à l’origine de bien bels inventions mais rien n’égalerait jamais le délice que créait ce vin pétillant en chatouillant les papilles gustatives de la jeune femme. Il n’y a rien de mieux que s’abrutir en buvant un breuvage délicieux. Car oui, voilà le premier objectif d’un était d’ivresse, emporter pendant l’espace d’un instant ses biens trop nombreux soucis. Si Sigyn souffrait également d’insomnie, c’est que la jeune femme devait également avoir besoin de plusieurs litres d’alcools dans son système.
« Moi je trouve la beauté de la pleine lune est une raison suffisante pour se balader de toit en toit. »
Felicia n’avait jamais aimé se confier. Elle était ainsi, une femme indépendante, mystérieuse qui aimait entretenir l’énigme qu’était sa personne. Pourtant, en cette soirée bien entamée, la demoiselle serait plus encline à délier sa langue. La nuit dernière n’avait nullement été tendre. Ramenant dans sa vie une relique du passé certes manquée mais aussi très remontée contre la voleuse. Alors que son regard se posa sur cette silhouette familière, la jeune femme douta. Peut-être qu’aujourd’hui, elle devrait se laisser aller, défaire cet acte perpétuel et parler de ses tracas avec une amie.
« J’ai revu le père de mon fils hier soir. Etonnement, cela ne s’est pas bien passé. »
Automatiquement, ses lèvres désirèrent se tremper dans un liquide quelconque mais ne retrouvèrent que le vide de sa tasse. Elle avait déjà fini son jus de cassis. Felicia n’avait même pas remarqué lorsqu’elle eut tout ingurgité. La voleuse se leva du canapé, ses jambes se dirigeant à nouveau vers le réfrigérateur. Elle attrapa la bouteille de son remontant de fortune ainsi qu’un deuxième. La demoiselle était sans gêne mais nullement impolie ! Elle se rassoit sur le sofa, déposant les composants d’un apéro bien trop tardif sur la table.
« Et toi ? Quelle est ton excuse pour ne pas dormir à une heure si avancée ? »
Ton regard dérive vers la fenêtre du salon, laissée grande ouverte. Encore une fois, tu as été assez tête en l'air pour oublier de la fermer. L'ouvrir pour laisser entrer un peu d'air frais chez toi jusqu'à rejoindre ta couche pour la nuit en n'oubliant de la refermer, la chose n'est pas rare chez toi. Bien sûr, bien peu de gens auraient ne serait-ce que l'idée de passer par là pour s'introduire dans ton appartement - sans vouloir tomber dans la prudence excessive, cette éventualité t'a déjà traversé l'esprit mais tu y es préparée au besoin - et si les nuits new-yorkaises peuvent parfois s'avérer fraîches, le froid n'a jamais représenté le moindre désagrément, autant pour Váli que pour toi. Un oubli pareil, quoique fréquent, n'a donc rien de bien gênant à tes yeux. Surtout que laissée ouverte, cette fenêtre signifie que des invités tels que Felicia ici présente sont tout à fait les bienvenus chez toi.
Mais là n'est pas vraiment la question. Dans ton installation forcée dans ce nouveau monde, tu as toutes les raisons d'être satisfaite de toi : tu estimes en effet t'être plutôt bien débrouillée dans le choix de ton lieu de vie. Ton immeuble ne paye pas vraiment de mine mais le quartier est calme et ton appartement, sans être des plus luxueux, est particulièrement confortable. Et orienté de telle manière qu'en regardant à travers les fenêtres de ton salon, tu peux apercevoir le ciel sans avoir à t'infliger la vue de la façade en briques de l'immeuble en face, si semblable au tien. Bien que ton cœur soit enclin à la mélancolie ce soir, tu veux bien l'admettre, la nuit est belle ce soir. Même si tu n'irais jamais te promener de toit en toit. Car ce n'est tout simplement pas ta façon de faire. Toi, ce que tu préfères, c'est t'enfouir sous tes couvertures, te laisser emportée par le flot de tes souvenirs jusqu'à ce que le sommeil vienne t'emporter. Et c'est bien. Il n'y a absolument rien de mal à cela.
Tu as posé la question, à laquelle ton amie n'était nullement tenue de répondre si tel était son souhait. Mais elle le fit. Et en entendant la raison pour laquelle Felicia s'est, une fois de plus, jetée à corps perdu dans la nuit avant d'arriver sur ton canapé, tu te figes un instant. Le père de son enfant. Voilà que tu regrettes presque de ne pas avoir la moindre goutte d'alcool à disposition. Tu l'as dit toi-même, tu n'as rien d'une grande consommatrice d'alcool mais si la discussion doit s'orienter vers pareil sujet, tu ne dirais pas non à un petit remontant. Mais n'ayant rien sous la main, tu te contentes d'un grand verre de lait tiré du frigo, rejoignant bientôt ton amie sur le canapé.
▬ J'ai juste bien trop à penser pour réussir à m'endormir si aisément. Avec tous ces portails s'ouvrant ici et là dans la ville, ne pas savoir si le prochain à s'ouvrir ne risque pas de laisser passer la prochaine menace que les héros de ce monde devront affronter... Et je m'inquiète toujours autant pour Váli. Je sais qu'il a l'air d'aller un peu mieux chaque jour qui passe, je peux le voir et pourtant, j'ai toujours peur de le voir s'effondrer d'un moment a l'autre. Son père lui manque toujours terriblement.
Dans le cas de ton fils, tu le sais, il n'y a pas la moindre chance de retrouvailles entre Loki et lui. Son père est parti, définitivement.
▬ Je suis désolée que les choses se soient mal passées avec le père de ton enfant. Tu penses qu'il y ai la moindre chance, même infime, que les choses s'améliorent entre vous ?
Presque dans un sursaut, tu poses ton verre à moitié plein sur la table basse.
▬ Tu sais quoi ? Je viens de me rappeler que j'avais acheté une bouteille de vin rouge au cas où mais comme je ne reçois pas souvent, je n'ai pas eu l'occasion de l'ouvrir. Ce n'est pas du champagne français mais j'imagine que ça pourra faire l'affaire.
C'est, bien entendu, un parfait mensonge. Il n'y a jamais eu la moindre goutte d'alcool chez toi. Mais ce soir vaut bien de déroger exceptionnellement à cette règle. Rien que quelques instants à fouiller dans tes placards pour faire semblant de retrouver cette bouteille, un petit tour de magie effectué sans que ton amie ne voit quoi que ce soit, et te voilà reprenant ta place sur ton canapé, bouteille et verres en main.
▬ Des glaçons avec ça ?
Felicia Hardy
Date d'inscription : 08/07/2023 Pseudo : Numéro 8 Je ressemble à : Valentina Zenere Je suis aussi : Fait partie des Sinister Six d'Harry Osborn Messages : 56 Dollars : 175
« Il va s’effondrer. Il y a toujours un moment, au moins un, où tous les souvenirs refont surfaces au même instant. Ça va être horrible, pénible, douloureux, mais ça va surtout passer, essentiellement si tu es à ses côtés et il continuera d’avancer. »
La jeune femme fut brutalement sincère. Elle ne se voyait utiliser des mots pour atténuer la violence d’une telle situation. Sigyn méritait la vérité. La mère devait savoir, se préparer à ce qu’il l’attendait. Pour elle, mais aussi pour Váli. Felicia avait expérimenté la mort d’un parent. Elle n’était pas un modèle, loin de là, mais elle peut apercevoir la douleur que le pauvre garçon pouvait ressentir. Le parcours sera long, périlleux, toutefois, il réussirait à s’en sortir. Elle avait déjà eu la chance de côtoyer le jeune enfant, il était fort, bien plus qu’elle ne l’avait été. Avec une mère comme Sigyn à ses côtés, il ne craignait rien et pourra affronter les mille et unes épreuves qui l’attendaient.
« La deuxième partie de la conversation était un peu moins tendue je dirais, mais qui sait ? Pas moi, je l’ai toujours trouvé si prévisible et aujourd’hui je n’arrive pas à appréhender la moindre de ses actions. »
Son araignée n’avait jamais été stupide, seulement crédule. Cependant, maintenant, il ne laissait plus avoir par les belles paroles de Felicia. Preuve supplémentaire de son intelligence. Il s’adaptait. Au plus profond d’elle-même, la jeune femme appréciait qu’une personne auquel elle tient tant ne cesse de s’endurcir. Malheureusement, cela entrainerait forcément un changement dans leur relation voire la fin de celle-ci.
« Des glaçons dans du vin ? Je vais devoir te faire sortir un peu, ton éducation en matière d’alcool a été bien trop délaissée. Merci. »
A peine que la propriétaire des lieux arriva avec deux verres ainsi qu’une bouteille que Felicia attrapa cette dernière pour l’ouvrir. Le geste fut chirurgical et était clairement le fruit d’année d’expérience dans ce domaine. La voleuse ne posa pas de question sur la provenance de ce breuvage miraculeux. Elle était tout simplement heureuse de sa présence. Elles avaient toutes les deux besoins de s’abrutir. L’esprit de la pauvre Sigyn était bien trop pris. Felicia en comprenait les raisons, ces portails étaient inquiétants, un enfant anxiogène. Mais fort heureusement, une amitié pouvait l’espace de quelques verres faire oublier un quotidien incertain.
« Le fait que je n’ai jamais réussi à te trainer dans un bar quelconque est une anomalie que je vais devoir rectifier. »
La blonde entama sa première gorgée, savourant comme il se doit le fruité de son breuvage. Oh ! Qu’elle en avait eu besoin. Le pauvre jus de cassis qui lui avait servi de remontant un peu plus tôt était maintenant ignoré, se réchauffant maintenant sur une table basse qui commençait à se remplir.
- Je dois bien l'admettre, je ne suis pas mécontent d'avoir pu quitter cette interminable soirée. Et cela sans même provoquer le courroux de qui que ce soit...
Même si cela ne t'aurait certainement pas dérangé..., ne peux-tu pas te retenir de songer, amusée. Tu ne penses pas faire erreur, tu connais suffisamment ton époux et sa nature pour savoir qu'un peu de chaos aurait, à ses yeux, constitué une conclusion des plus satisfaisantes à cette soirée. Et comme si ce dernier avait suivi le fil de tes pensées, ton époux commence à rire, se penchant vers toi pour déposer un baiser aussi tendre qu'une caresse sur ta joue. Le silence retombe bientôt entre vous deux, confortable. Après avoir supporté des heures durant l'ambiance tumultueuse et fortement alcoolisée du banquet dont tu entends d'ici les échos, ce petit banc de pierre dissimulé dans un coin discret des jardins royaux sur lequel vous avez tous deux pris place afin de profiter d'un peu d'air frais à tout du Valhalla. Tout en faisant tourner entre tes doigts une petite branche de lilas arrachée un peu plus tôt sur un buisson, tu tournes ton regard vers ton compagnon : ses yeux sont clos, les traits de son visage sont détendus et les rayons lunaires ne dissimulent en rien le rougissement léger de ses pommettes. Preuve, s'il en était besoin, que ton époux s'est quelque peu laissé aller lors du banquet de ce soir. Chose fort rare chez lui. Tout va bien ? veux-tu demander, sans pour autant sortir les mots de ta gorge. Ton époux se mouvoie, prenant ta main dans la sienne, l'autre venant se poser sur ton ventre arrondi. Sa peau est fraîche, mais cela t'es agréable. Et tu sens tes enfants donner l'un après l'autre un coup de pied, comme s'ils reconnaissaient le contact de leur père. Un peu de peur et beaucoup de fierté. Tu n'as pas la prétention d'affirmer que votre mariage est parfait en tous points, mais s'il est bien une chose que tu apprécies, c'est combien il n'y a parfois nul besoin de mots entre vous deux. Nul besoin de mots pour déceler les émotions glissant sur le visage de ton époux.
-- ...pénible, douloureux, mais ça va surtout passer, essentiellement si tu es à ses côtés et il continuera d'avancer.
Tu n'es plus sur Asgard, cachée dans les jardins du palais après avoir prétendu souffrir de nausées pour t'échapper d'un banquet. Ton époux n'est pas à tes côtés, profitant en ta compagnie et ce dans un quasi silence d'un moment n'appartenant qu'à vous deux. Et voilà que le souvenir s'efface, t'abandonnant sur place. Dans ton appartement, sur ton canapé en compagnie de Felicia. Dont tu as - et ce à ta plus grande honte - à peine entendu les paroles, trop absorbée par ce souvenir surgi au moment où tu t'y attendais le moins. Ton amie a pourtant raison : le chemin vers la guérison n'est pas une route aisée à prendre, mais Váli pouvait apprendre à vivre avec son deuil. Il le doit. Vous le devez tous les deux. C'est tout ce que tu espères. Tout comme tu espères que, où qu'il soit, son père puisse le voir. Puisse être fier. Et tandis que Felicia s'attêle à ouvrir cette bouteille de vin que tu as littéralement sortie de nulle part, tu ne peux empêcher un pâle sourire d'étirer tes lèvres. Pas de glaçons dans le vin, c'est noté. Voilà le genre d'informations qui tu pourras éventuellement ressortir plus tard.
▬ Moi dans un bar à peu de chances d'arriver, ce n'est pas vraiment le genre d'endroit que j'ai l'habitude de fréquenter...
Non, les tavernes n'ont jamais été tes lieux de prédilection. Et lorsque tu entrais dans l'une d'elles, c'était principalement pour suivre ta soeur Lofn qui s'était amourachée d'un barde et ne manquait donc pas la moindre de ses représentations. Un verre généreusement rempli dans la main, tu lèves celui-ci :
▬ A nos peines de coeur, à nos amours retrouvés comme perdus. Au chemin qu'il nous reste à parcourir, autant pour reconquérir un coeur absent si la chose est possible que pour surmonter le deuil. Et surtout, à nous. On en a toutes les deux bien besoin...
Puis tu bois la moitié de ton verre d'un seul coup... avant de grimacer, t'efforçant malgré tout de ne pas paraître trop dégoûtée. Loin de toi l'idée de vouloir offenser les Midgardiens, mais leur vin ne gagne certainement pas la comparaison avec le vin asgardien ! Cela dit, puisque tu n'as jamais été une grande amatrice de boissons alcoolisées de toutes sortes, tu n'es pas vraiment un modèle d'expertise dans ce domaine.
▬ Je crois que je ne suis officiellement pas fan de vin...
Puis tu te mets à rire, sans trop de raisons. Par les Nornes, même pas un verre plein et voilà que tu commences déjà à agir aussi sottement... Et même si tu t'accordes quelques instants pour réfléchir si tu reprends malgré tout un autre verre, ta réflexion est interrompue par un bruit de porte accompagné de petits pas discrets sur le sol. Serrant toujours contre lui son ours en peluche, Váli n'hésite qu'un bref instant avant de s'avancer vers le canapé pour venir s'installer contre toi.
▬ Je suis désolée mon coeur, nous t'avons réveillé ?
Sans répondre, ton fils secoue la tête avant de signer "Hello" à Felicia, parfaitement indifférent à la bouteille de vin trônant sur la table.
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