A Spark on a wire [Ft. Max Dillon]

A Spark on a wire. Comment avait-il pu se perdre ? Max est un new-yorkais pur souche ! Il vit dans cette ville depuis que sa saloperie de génitrice l’avait mise au monde pour qu’il mène une existence de malheur. Oui, ce New-York n’était pas le sien. Mais, toutes les grandes métropoles se ressemblent. Pas vrai ? Eh bien, non. Son allée s’était pourtant très bien déroulé, le criminel avait trouvé le parfait chemin pour se rendre à la centrale électrique située à Brooklyn. Pourquoi le retour était si compliqué ? Cette jungle bétonnée ne lui offrait que des complications dont il se passerait bien. Si cet imbécile de Spider-Man le croisait dans les rues, Max devrait dire au revoir au confort de sa chambre d’hôpital et bonjour à cette foutue prison haute sécurité qu’il avait réussi à éviter jusqu’à présent. Ne parlons pas d’Amy, la gentille infirmière qui lui permettait gracieusement de se rester incognito dans l’établissement de soin. Elle serait la première à contacter la police si elle apprenait qu’au-lieu de profiter de cette deuxième chance offerte par cet univers, Max préférait priver plusieurs quartiers de maison de leur source d’alimentation électrique. Il n’apprendrait jamais.

A la vue lointaine d’une araignée se balançant de toile en toile dans la ville de New-York, Max sut qu’il devait très vite trouver une cachette. Il était peut-être bien trop précautionneux. Tant de Spider-Man se baladait en ville, les chances pour que celui-ci ne soit qu’un sosie du sien était immense. Néanmoins, le criminel désirait ne prendre aucun risque. La moindre interaction de trop risquait de le faire atterrir au Raft. Alors, bien que son rêve le plus fou soit d’ouvrir ces satanés héros en pyjamas en deux, le super-vilain contint ses pulsions et rentra dans le premier bâtiment qu’il croisa.

A peine entré que Max sentait la perturbation que sa présence causait à ce réseau électrique. L’atmosphère que dégageait ces lieux ne l’inquiétait guère. Il était dans un garage, des motos et autres pièces détachées remplissaient cette pièce et le criminel ne pouvait imaginer le reste qui devait se cacher à l’arrière. Son regard préféra se concentrer sur une possible présence humaine. En l’instant, il ne voyait personne et cela le rassurait. Il pouvait rester cacher là pendant un petit moment. L’un des nombreux problèmes que cause Spider-Man c’est qu’il soit imprévisible. Qui sait combien de temps il restera dans le quartier. Une pauvre petite vieille aurait peut-être besoin qu’il sorte son chat d’un arbre.

« Ah bonjour ! »

La présence de cet homme l’avait surpris. Désireux de ne voir que ce qu’il l’intéressait, Max ne l’avait pas remarqué lors de son précédent scan de la pièce. L’allure qu’il dégageait ne laissait pas l’ombre d’un doute, il avait affaire à un employé. Balancer une décharge électrique dans la direction de cet homme qui risquait d’être une nuisance lui traversa l’esprit. Cependant, le criminel se rappelait qu’il ne pouvait pas se permettre de telles folies. Il devait se débrouiller, grâce à la parlote et aux boniments.

« Je suis venu acheter une moto, quoi que vous devez pas en vendre ici, vous ne faites que les réparer pas vrai ? Je suis venue faire réparer la moto de mon frère. »

Son mensonge ne pouvait pas passer. Comment est-ce quiconque pourvu d’un cerveau pouvait croire les dires contradictoires d’un type vêtu d’une tenue d’hôpital. Une petite charge électrique de rien du tout suffirait peut-être. Le criminel allait vite être désespéré et dans l’obligation devoir envisager toutes les solutions possibles.

A Spark on a wire.« Non, je vous explique, en voyant cette enseigne je me suis dit : oh ben tiens, et si j’achetais une moto. Sauf que, en entrant, je me suis rendu compte que vous n’en vendiez pas, que vous ne faites que les réparer. Et c’est à ce moment-là que je me suis rappelé de mon pote Bobby ! Non, j’ai dit que c’était mon frère qui avait une moto à réparer… Je voulais dire, mon frère Ben, ami aussi avec Bobby mais bref. Il a eu une moto qui fonctionne plus, donc pourquoi pas rester pour vous demander quel serait le prix pour une réparation pour venir en aide à mon pote… je veux dire mon frère. »

Max employait beaucoup trop de mots et se perdait lui-même dans ses mensonges. Il n’a jamais été doué pour cela et pourtant il persiste dans cet exercice. Le criminel désirait juste que ce type au léger accent le laisse « squatter » les lieux durant quelques minutes. Rien de plus. Doté de pouvoir surpuissant, le menacer ne restait cependant pas une option. A la moindre étincelle, une satanée araignée risquait de débarquer et Max ne voulait pas cela. Le super-vilain devait donc rester discret et baratiner cet homme. Perdu d’avance ? Complètement, mais le criminel est bien trop désespéré pour ne pas essayer.

« Okay, la vérité c’est que dehors, y’a ce type que je déteste. Il m’a tabassé dans mon ancien univers, j’ai fini à l’hôpital. Donc, je me cache, parce que sinon c’est moi qui va lui en mettre plein la gueule et la prison ne m’attire pas. »

Ce mécanicien était bien trop intelligent pour Max. Il avait vu clair dans ce jeu ainsi que ses horribles mensonges. Alors, autant être honnête. Il ne donnait pas tous les détails (aucun), sinon, il finirait dehors en un coup de pied. Ce type semblait sympathique, bien trop pour accepter qu’un super-criminel ne se reste plus de cinq secondes à l’intérieur du garage où il travaille. Son interlocuteur devait donc uniquement savoir que Max fuyait une saloperie qu’il ne pouvait pas supporter. Sans connaitre l’identité de son dit ennemi aka l’un des super-héros les plus appréciés de la ville. (Si on ne compte pas Jameson)

« Je ne causerai pas de problème. S’il se pointe, je le sortirai dehors avant de lui en mettre une. »

Le criminel leva ses mains en l’air pour prouver une innocence qui n’avait pas encore lui d’être. Le ferait-il vraiment ? Si ce gars restait sympa, pourquoi pas. C’est plus lui qui mettait la vie des civiles en dangers lors de leur conflit. Spider-Man ne se risquerait pas de mener un combat féroce dans un si petit garage.  

« Il passe bien votre anglais, il est mieux que le mien. »

Soulagé, Max s’assit sur la chaise qui lui fut proposée quelques minutes plus tôt. Il prit même ses aises, terminant sa tasse de café presque cul sec. Il fatiguait, les magnifiques poches qui ornaient le dessous de ses yeux le prouvaient bien. Le vilain avait bien eu besoin de sa dose de caféine.

« Grave bon le café ? Qui l’a fait ? C’est rare les gens qui savent se servir d’une simple machine aujourd’hui. »